par Stéphane Turmel Il y a de ces appellations qui « ont la couenne dure ». Malgré leur inexactitude, leur illogisme ou leur déformation, on continue de les utiliser. Un peu comme si elles étaient trop tentantes et qu’une fois le pli langagier pris, on ne pouvait s’en défaire. L’usage a donc parfois le dessus sur
par Stéphane Turmel
Le monde de l’immobilier est tout sauf monotone. Il y a beaucoup de joueurs, beaucoup de concurrence et toutes sortes de stratégies marketing. L’une d’elles est de cibler (et de critiquer) les « grosses commissions » des courtiers. S’il est légitime que les gens veuillent en avoir pour leur argent, mettre en opposition courtiers et propriétaires est contre-productif. Pour que tout le monde gagne, il faut plutôt que priment la transparence et la collaboration.
Vendre soi-même n’est pas un crime
Je suis courtier immobilier, j’en ai fait ma profession, et je respecte les propriétaires qui décident de vendre eux-mêmes leur maison. C’est leur droit. Notre système économique permet qu’il y ait des espaces de liberté transactionnelle entre individus consentants. Je peux par exemple vendre moi-même ma voiture, repeindre le salon de ma voisine ou choisir de me représenter devant un tribunal. Évidemment, je dois garder à l’esprit que plus la tâche est compliquée, plus faire appel à un expert est pertinent.
L’autre côté de la pancarte
Prendre à son compte la vente de sa propriété a ses exigences. L’opération ne se résume pas à planter une pancarte et à diffuser des photos sur le Web. Une maison est un bien relativement complexe; il faut connaître les aspects techniques (isolation, toiture, plomberie, chauffage, etc.) afin de pouvoir répondre à toutes les questions. Il faut aussi consacrer du temps aux visites et savoir accommoder les acheteurs potentiels. Certains pourront d’ailleurs s’avérer d’habiles négociateurs. Du reste, il importe de connaître le marché immobilier et les besoins des consommateurs.
Wanted : le meilleur prix!
En ayant recours aux services d’un courtier immobilier certifié, non seulement les gens évitent de mal utiliser leur temps et leur énergie, mais ils disposent d’une expertise. C’est d’ailleurs cette expertise qui leur garantit d’obtenir le meilleur prix sur le marché pour la propriété en jeu. Les courtiers ont accès à d’immenses banques de données et font profiter leurs clients d’un « effet réseau » (des milliers de courtiers observent l’offre et la demande en temps réel et entrent en relation au besoin).
Des sites qui ne disent pas tout
Grâce à Internet, les gens peuvent montrer leur propriété à des auditoires gigantesques. D’où la popularité des « sites immobiliers ». Or, ces babillards virtuels ne disent pas tout. Sans lien avec des agences immobilières agréées, ils n’offrent aucune garantie; acheteur et vendeur doivent prévoir les risques. Et des frais sont facturés indépendamment des résultats. Autre dissimulation : sur 100 personnes qui tentent de vendre ainsi leur propriété, 11 seulement y parviennent et, dans près de la moitié des cas, c’est après avoir reçu un coup de main… d’un courtier avec un mandat « acheteur ».
Les sites immobiliers attisent la méfiance des consommateurs à l’endroit des courtiers. Ils insistent sur le fait que des milliers de dollars de commission peuvent être évités (les commissions sont présentées comme des frais accessoires excessifs). Encore là, ce qui n’est pas dit, c’est qu’en faisant appel à un courtier, on obtient généralement un juste prix (vente) qui couvre amplement le montant de la commission.
Direct du courtier!
La très grande majorité des courtiers sont des professionnels responsables avec qui il est possible de s’entendre, notamment dans le cas d’une participation au processus de vente ou d’acquisition. Un bon courtier agit comme conseiller, mais c’est aussi un expert qui sait faire preuve d’efficacité… au bon moment.
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